Par Micheline Shoebridge
C’était une soirée merveilleuse au Patro d’Ottawa ce vendredi 10 mai 2019. La Basse-Ville était dans un véritable esprit de fête! L’auditorium était plein et les spectateurs s’attendaient à une autre performance dynamique et riche de talent.
Dans les trois derniers mois, les habitants de la Basse-Ville, des plus petits aux plus grands, ont eu l’occasion de participer dans une série d’ateliers gratuits organisée par le programme Arts en folie de MASC. Ce programme comprend des séries d’ateliers et de festivals d’arts ancrées dans l’engagement communautaire et permet, par l’intermédiaire des arts, l’exploration d’enjeux importants. De plus, Art en folie permet l’établissement de rapports valables et enrichissantes entre participants de différents âges.
Dans cette neuvième édition du programme annuel Arts en folie, plus de 300 habitants de la Basse-Ville ont participé à environ 120 ateliers intensives et de longue durée, animés par des artistes professionnelles de diverses formes d’arts, comme la poésie slam, la musique, la photographie et la vidéographie. Le programme a culminé dans un festival publique gratuit où les talents des participants et des artistes professionnels étaient mises en valeur pour toute la communauté, encourageant une continuation de ce rapprochement entre les arts, les enjeux de la communauté et les résidents eux-mêmes.
Une des créations étaient un « ciné-poème », réalisé par un groupe de jeunes du quartier en collaboration avec le poète officiel anglais de 2017-2019, Jamaal Jackson Rogers, et le réalisateur Randy Kelly. L’œuvre était un puissant hommage à la Basse-Ville (par les médiums de la poésie slam et le vidéoclip). Les jeunes étaient tous des participants dans le programme parascolaire du Centre de ressources communautaire de la Basse-Ville. Les jeunes avouent que le quartier fait face à des défis. « On pourrait le trouvait laid…il y en a qui marchent, les yeux vers le sol, seuls. » Mais les jeunes poètes montre aussi leur enthousiasme pour « la beauté extrême » du quartier et ses habitants qui « ne prennent rien pour acquis. » Ils ajoutent qu’ils « ferment les yeux et mettent de côté leur peur assez longtemps pour ressentir l’amour qui les entourent ». Pour eux, le quartier « est une place où les gens, venant de partout autour du monde, vivent différemment, mais aiment aussi vivre ensemble. »
L’engagement pluriannuel de MASC, dévoué à la communauté de la Basse-Ville, aide à promouvoir des changements constructifs et à développer une communauté plus forte. Le Festival Arts en folie du 10 mai était une présentation du ciné-poème et des nombreux autres créations artistiques que la communauté a fait en collaboration avec des artistes professionnels, y compris deux grandes peintures murales. C’était un évènement à ne pas manquer!
Dans les derniers neuf ans, Arts en folie a offert plus de 1225 ateliers à plus de 2300 résidents de la Basse-Ville. Le programme Arts en folie de MASC a aidé le quartier à créer un héritage durable de beauté et d’espoir par le biais de l’art produit par les habitants eux-mêmes, y inclus 14 murales et œuvres d’arts publiques et au-dessus de 100 vidéos. Ces vidéos comprennent des vidéoclips, des ciné-poèmes et des mini-documentaires, tous figurant des résidents de la Basse-Ville. Elles peuvent être visionner sur Youtubue à l’adresse youtube.com/c/AwesomeArtsenfolie. À ce jour, le soutien de la communauté pour le programme Arts en folie de MASC continue de grandir, et ses partenaires sociales incluent maintenant le Centre de ressources communautaires de la Basse-Ville, Patro d’Ottawa, le Centre de services Guigues, la Société de logement communautaire d’Ottawa, l’École publique York Street et Options Bytown. Cette année a été rendu possible grâce à la subvention triennale de la Fondation Trillium de l’Ontario. MASC est heureux de continuer son travail avec ses partenaires communautaires afin de trouver de nouvelles occasions pour mettre en place des programmes d’arts et de cultures dans la Basse-Ville.